Manifestations à venir…
  • 10 novembre 2022 :
    Journée d’étude internationale

Co-organisée par Mimmoc (Ariane Le Moing) et Migrinter (Adelina Miranda) : « Intersectionnalité et migrations : une comparaison France/Canada » (Université de Poitiers) :

JE organisée par Adelina Miranda (MIGRINTER) et Ariane Le Moing (MIMMOC) : invitation de plusieurs collègues canadiens, dont Chedly Belkhodja, professeur à l’École des affaires publiques communautaires de l’Université Concordia.

Lors de cette JE, nous proposons d’approfondir les questions soulevées par l’adoption d’une approche intersectionnelle dans les études migratoires. En effet, la perspective intersectionnelle offre un nouvel horizon théorique et méthodologique aux études migratoires. Les analyses menées sur les intersections entre genre/race en situation migratoire confirment la force agissante des hiérarchies de pouvoir et de subalternité et rappellent que les migrant·e·s sont des sujets situés dans l’espace et dans le temps, agis et agissant sur le monde dans des conditions qui souvent sont instables et imprévisibles. Ce constat pose la question de savoir comment les migrations déterminent une reconfiguration des positions de genre, de race et de classe qui résultent tant des actions individuelles que des effets de structures et des processus sociaux (comme la division sexuelle et raciale du travail) sur les migrants.

À travers une perspective comparative entre le Canada et la France, nous comptons approfondir ces articulations en posant deux questions principales : comment les paradigmes migratoires sont interrogés dans ces deux contextes nationaux ? Comment les traditions francophones et anglophones aident à (re)penser les migrations à travers la perspective intersectionnelle ?

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  • 2 et 3 mai 2023 :
    Colloque international, UQAM, Montréal : « Revisiter l’intervention en contexte interculturel, état des lieux promesses et défis dans un monde en tensions »

Un projet de recherche auprès du CRSH (Conseil de recherches en Sciences Humaines) du Canada dans le cadre d’une collaboration UQAM-Université de Poitiers (IEAQ/Chaire Senghor) a été déposé au printemps 2020. Ce projet a été retenu et mènera à l’organisation d’une journée d’étude internationale, plusieurs fois repoussée en raison de la crise sanitaire, et qui se tiendra en mai 2023 à Montréal, à l’UQAM. Cette JE portera sur la nécessité de revoir les perspectives théoriques et pratiques entourant l’intervention en contexte interculturel au XXIe siècle. Le Canada et le Québec n’échappent pas à la crise climatique et sanitaire (ex : pandémie Covid 19), aux inégalités croissantes sources de conflits qui affectent la dynamique des privilèges, la marginalisation et les préjugés à l’égard de l’étranger qui s’amplifieront face aux migrations de masse. Les grandes villes d’immigration sont les espaces où ces inégalités sont sans cesse actualisées. L’objectif général est de créer un espace d’échanges, de dialogues et de productions collectives qui table sur les perspectives interculturalistes critiques, qui valorise les expériences et savoirs des praticiens et identifient les avancées de la recherche interculturelle dans plusieurs pays. Ceci, pour outiller l’ensemble des acteurs à des interventions adaptées aux enjeux contemporains de l’interculturalité. Nous nous inscrivons directement dans la lignée du « Livre blanc sur le dialogue interculturel » produit par le Conseil de l’Europe en 2008 et qui conclut que : « pour faire progresser le dialogue interculturel, il faut adapter à de nombreux égards la gouvernance démocratique de la diversité culturelle ; renforcer la citoyenneté démocratique et la participation ; enseigner et développer les compétences interculturelles ; créer des espaces réservés au dialogue interculturel ou étendre ceux qui existent ; il faut enfin donner au dialogue interculturel une dimension internationale » (2008 : 4). Avec le Conseil, nous pensons que le dialogue est l’élément clé pour l’avenir, encore faut-il établir les conditions favorables à ce dialogue et mobiliser l’ensemble des leviers cités (gouvernance, enseignement/formation et dimension internationale) en plus de maintenir une perspective critique. L’objectif spécifique est donc de mettre en place les conditions de réflexion, de dialogue et de collaboration entre des chercheurs, des étudiants et des professionnels de diverses origines, générations et disciplines, pour revisiter la perspective interculturelle dans une optique de théorisation, de formation et d’intervention dans un monde en transformation. Il s’agira de réfléchir aux quatre nœuds thématiques suivants : 1) Les modèles et paradigmes de gestion de la diversité. 2) Les épistémologies émergentes pour soutenir une approche tablant sur les notions de droits. Vers la décolonisation des savoirs et des pratiques. 3) Les représentations, médiations culturelles et interculturelles. 4) La recherche interculturelle. Stratégies de dissémination des savoirs et nouvelles pistes de recherche.

25 participants issus du monde universitaire ou travaillant dans des organismes communautaires ont confirmé leur présence (Inde, Sénégal, Madagascar, Brésil, France, Canada).

Co-porteuse du projet en France : Ariane Le Moing (MIMMOC)

Ariane Le Moing y présentera la communication suivante : L’approche interculturelle en France: quelle utilité et quelle application dans le contexte actuel ? (atelier sur les « Modèles et paradigmes de gestion de la diversité »)

 

  • 22-24 juin 2023 :
    Congrès annuel de l’Association française d’études canadiennes (AFEC) -Colloque anniversaire (40 ans) de l’Institut d’études acadiennes et québécoises (IEAQ). Un avenir en partage. Perspectives croisées et convergences possibles entre les peuples acadiens, québécois et autochtones.

L’édition 2022 du colloque annuel de l’Association française d’études canadiennes (AFEC) portera sur les possibilités d’un avenir en partage entre les communautés acadienne, québécoise et autochtones, un avenir dont les termes restent à déterminer selon les prérogatives spécifiques de chaque communauté. Les projets existants entre ces communautés pourront être présentés (ils sont rarement mis en exergue) de même que les suites à donner à de tels projets, les propositions et idées de coopération renouvelées, les convergences envisageables, en terme d’entraide ou utopies partageables … Ce colloque portera donc sur les regards croisés, les éclairages réciproques, les propositions novatrices qui pourront soutenir un avenir en partage pour les trois communautés. Si la thématique proposée est centrée sur les territoires de l’Acadie des provinces atlantiques et du Québec, elle est aussi ouverte aux coopérations entre ou avec d’autres minorités francophones et autochtones.

Partenaires canadiens principaux : Université de Moncton : Chaire Senghor sur les francophonies comparées – Chaire de recherche du Canada sur les minorités francophones canadiennes et le pouvoir.

 

  • 26-28 juin 2023 :
    Colloque annuel de l’APLAQA (Association des professeur.es de littérature acadienne et québécoise des provinces atlantiques). 1973-2023 : Agir / Non agir : du temps suspendu au temps retrouvé ?

1973-2023 – Cinquante ans qui donnent le sentiment, sur le terrain social et politique comme sur le plan littéraire, d’un temps de latence, d’une sorte de figement annihilant toute possibilité d’un réel changement de société (luttes féministes, revendications autochtones, enjeux écologiques, inégalités sociales…)

Nous proposons ainsi d’explorer la relation entre le temps long de l’appropriation des revendications, qui passe en effet par la prise en compte de l’héritage, de la filiation, et le temps bref de l’urgence et de la volonté ou nécessité de ne pas se satisfaire du monde comme il est ou comme il va. Pour un grand nombre de personnes, il n’est plus possible d’accepter l’attente, la latence et de renoncer à changer très vite de mode de vie (pour des raisons climatiques mais aussi sociales), de modes de relations entre les êtres humains (pour une égalité réelle et pas de papier entre les femmes et les hommes, entre les populations autochtones et les autres, pour en finir avec les violences mises en œuvre par les différente formes de pouvoir). Comment éviter la temporisation parfois synonyme de stagnation ? Comment la littérature s’interroge, interroge le monde (par le terrain, la non fiction), voire invente (par la fiction) de quoi permettre une avancée collective vers l’avenir, à la fois profonde et urgente.

L’objectif du colloque sera de décrire, d’analyser ce que la littérature acadienne, québécoise et plus généralement d’expression française, fait des enjeux sociaux et politiques fondamentaux en 2023. Comment ce rapport au passé et ce moment ou ce sentiment de latence sont-ils mis en œuvre dans la littérature ? L’œuvre littéraire a cette particularité en effet, par rapport à la réalité, de permettre une concentration, une condensation des époques (passé, présent, futur) et des points de vue, lesquels, pour les enjeux sociaux et politiques qui nous intéressent, sont aussi une manière de penser la dimension systémique des discriminations sociales, patriarcales et des négligences climatiques, au-delà des événements et scandales ponctuels.

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