Nathan Rabalais est professeur adjoint d’études francophones à l’Université de Louisiane à Lafayette et Chercheur associé au Centre d’études louisianaises (2020-2025). Il enseigne des cours d’écriture et des séminaires sur la tradition orale francophone et l’Amérique du Nord aux niveaux undergraduate et graduate (1ère, 2e et 3e cycles) et dirige des thèses de maîtrise et de doctorat. Sa recherche porte sur la littérature, la tradition orale et l’identité culturelle en Louisiane francophone et créolophone, souvent à l’intersection de la littérature et l’ethnologie. Ses travaux récents incluent le documentaire long-métrage Finding Cajun (2019) sur l’identité culturelle en Louisiane, un recueil de poésie Le Hantage : un ouvrage de souvenance (2018) et un nouveau livre, Folklore Figures of French and Creole Louisiana (2021) sur la tradition orale francophone en Louisiane.

Idée principale : Le concept du matrimoine peut nous aider à mieux comprendre la tradition orale francophone en Louisiane. Je me focalise sur Corinne Saucier qui était à l’avant-garde de l’ethnologie ainsi que les contes d’A.E. Claudel qui offrent une représentation différente des heroïnes dans les contes de fée.

– Au 20e siècle, les femmes ont joué un rôle très important dans la tradition orale franco-louisianaise à la fois comme conteuses (e.g. A. E. Claudel, Inez Catalon, Évelia Boudreaux) et ethnologues (Elizabeth Brandon, Corinne Saucier, Catherine Jolicœur, entre autres). Cette communication propose un double regard sur l’impact des femmes dans ce domaine en se focalisant sur 1) la carrière de Corinne Saucier et sa place dans le domaine d’ethnologie et 2) la conteuse A.E. Claudel (mère et informatrice principale de l’ethnologue Calvin Claudel) qui nous ont légué des contes de fée (Märchen) rares et méconnus dans le répertoire oral franco-louisianais. Ces contes offrent peut-être une représentation bien différente des personnages féminins que nous connaissons aujourd’hui.